Critique : Dans « Catastrophe », le véritable amour n'est pas pratique

Catastrophe

Choix de la critique du NYT

Lorsque Catastrophe a commencé en 2015, son titre semblait faire référence à un événement discret. Rob (Rob Delaney), un homme d'affaires américain en visite à Londres, a eu une folle aventure sexuelle marathon avec Sharon (Sharon Horgan), qui est tombée enceinte. Il est resté, ils se sont mariés, ils sont passés d'une grossesse non planifiée à une vie non planifiée.

À la fin torride et glorieuse de sa quatrième et dernière saison, arrivant sur Amazon vendredi, Rob et Sharon ont traversé des problèmes de santé, des pertes familiales, l'infidélité, l'alcoolisme et les divers épuisements de la vie avec deux jeunes enfants. La catastrophe, il est clair, ne se réfère pas à un événement unique mais à un état d'être - le chaos de la vie, que cette comédie dépeint avec un charme mortellement honnête.

Une chose qui distingue la série des autres comédies romantiques est sa maturité, c'est-à-dire son âge. Rob et Sharon, tous deux dans la quarantaine, se connaissent déjà. Ils sont suffisamment conscients des défauts de l'autre pour s'adapter, suffisamment expérimentés pour ne pas s'attendre à ce que l'autre change.

Esprit vif et franc-parler, Sharon peut être un bulldozer ; elle est la plus cynique des deux, mais donc souvent la plus perspicace des deux. Rob est plus décontracté, mais son stress avalé peut se transformer en agression passive. Cela s'est également traduit par un problème d'alcool, qu'il avait sous contrôle jusqu'à la fin de la saison 3.

La dernière saison reprend après que l'accident de voiture de Rob sous influence lui a coûté son permis de conduire, l'a mis dans une minerve et a laissé Sharon hésiter à lui faire confiance. Elle connaît son alcoolisme depuis qu'elle l'a rencontré, mais c'est différent, dit-elle, maintenant que sa consommation d'alcool est plus que du folklore.

La meilleure télé de 2021

La télévision a offert cette année de l'ingéniosité, de l'humour, de la défiance et de l'espoir. Voici quelques-uns des faits saillants sélectionnés par les critiques télévisés du Times :

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Ce n'est pas un spoil de dire qu'ils s'en sortent ; passer au travers est en quelque sorte le sujet de Catastrophe. La relation de Rob et Sharon est une histoire d'amour, une histoire de guerre et une alliance. Ils s'entraînent terriblement, avec un côté absurde - Savez-vous à quel point je rirais si vous me tuiez ? Rob dit qu'au cours d'une querelle - ils le sortent de leurs systèmes, ils passent à la prochaine calamité.

Leur mariage n'est pas un livre de contes, mais ça marche; l'accent sur travail . C'est une romance adulte, et la dernière saison se penche sur les thèmes de l'âge moyen et de la maturité (ou de leur absence). Les amis de Rob et Sharon traitent la quarantaine de différentes manières, qu'il s'agisse de rompre leur mariage ou de se préparer vraiment à une catastrophe.

La saison présente également la sœur de Rob, Sydney (Michaela Watkins), qui est devenue une Quaker, une pratique pacifique qui déconcerte son frère et sa belle-sœur, qui ne peuvent pas croire que vous pouvez simplement vous entraîner à ne jamais être en colère. (Alerte spoiler : vous ne pouvez pas.)

Quant à Rob et Sharon, la parentalité elle-même concentre l'attention comme la perspective d'une exécution. Avoir des enfants, dit Rob à un nouveau papa aux yeux étoilés, c'est comme s'attacher à une voiture de course de Formule 1, vous savez ? Boom! Votre vie est finie. Mais pas dans le mauvais sens !

Oui, dit Sharon. Vous n'avez qu'à prendre tout ce que vous avez toujours voulu et le mettre dans une boîte parce que vous n'avez jamais… mais ouais ! C'est bien!

L'idée que tomber amoureux et avoir des enfants n'est pas le début d'une aventure sans limites, mais un rétrécissement des chemins de vie n'est pas une conclusion typique d'une comédie romantique. Mais où est le mensonge ? Catastrophe est intelligent et conscient des coûts de l'engagement, en particulier pour les femmes. C'est aussi la rare comédie télévisée féministe dont la perspective est partagée également entre les protagonistes masculins et féminins.

La perspective rapporte particulièrement bien dans le cinquième épisode. que j'appellerais #MeToo-inspiré, sauf qu'il touche les thèmes de la série depuis le début. Sharon a une rencontre inconfortable avec un supérieur à son travail et Rob peut être le bénéficiaire d'un patron sexiste (Chris Noth) au sien, deux histoires parallèles qui oscillent entre le besoin de s'exprimer et la difficulté de se sacrifier par principe.

Comme les saisons précédentes, le dernier volet de Catastrophe est composé de six épisodes courts et bien contenus. C'est la série rare à cette époque de marathons de frénésie en streaming dont les saisons semblent en fait trop courtes. Avec moins de trois heures à jouer, les tournants émotionnels peuvent sembler brusques et les résolutions soudaines.

Mais il trouve également les plus grandes profondeurs émotionnelles de la série dans une histoire qui reconnaît la mort réelle de Carrie Fisher, qui a joué la mère de Rob, Mia, et les co-scénaristes Delaney et Horgan maintiennent un ton d'optimisme mordant. Tomber amoureux, suggère cette série, est une sorte d'extrémité auto-imposée, comme s'échouer sur une île. Ce n'est jamais facile, mais vous survivez en vous rassemblant.

Quand est-ce que tout va cesser d'être une telle corvée ? Sharon demande à Rob à un moment donné. Il n'y a pas de réponse, si ce n'est celle que cette émission donne avec acerbe depuis quatre saisons. Cela ne s'arrête pas tant que tout ne s'arrête pas. La corvée, la catastrophe, c'est la vie.