L'essaim de Netflix est-il une histoire vraie ?

« The Swarm » est un thriller français aux touches surnaturelles centré sur des insectes assoiffés de sang. Un éleveur de criquets qui fournit de la farine riche en protéines à base d'insectes trouve un moyen improbable d'augmenter sa récolte, seulement pour constater que ses méthodes se retournent contre lui avec des résultats horribles. L'histoire tisse habilement les défis auxquels les agriculteurs ruraux sont confrontés avec une intrigue sinistre qui aboutit à un film qui s'inscrit fermement dans son genre mais qui est également profondément ancré dans les commentaires sociaux. Bien que certains aspects soient clairement fictifs, beaucoup de choses dans le film sonnent vrai et pourraient être basées sur la réalité. Examinons si « The Swarm » est basé sur une histoire vraie ou non.

L'essaim est-il basé sur une histoire vraie ?

Non, 'The Swarm' n'est pas basé sur une histoire vraie. Le film est basé sur une idée de Jérôme Genevray, dont il a fait un scénario avec Franck Victor. L'histoire s'est inspirée de plusieurs sources et a été présentée au réalisateur de longs métrages en herbe Just Philippot par l'un des producteurs du film, Thierry Lounas. L'idée du scénario aurait été affinée lors d'une résidence de long métrage par les deux scénaristes, qui l'ont ensuite modifiée pour englober la vision du réalisateur. Cela a permis à « The Swarm » de passer d’un film de genre basique à un examen en couches des problèmes et des antécédents des personnages, ainsi qu’à un commentaire sur des problèmes sociaux et économiques plus larges.

Philippot s'est fortement concentré sur l'ancrage du film dans la réalité, en particulier dans sa première moitié, dans le but de créer un lien entre réalisme et fantaisie. Cela se voit clairement dans la façon dont le film s'ouvre avec des descriptions détaillées de la façon dont le personnage principal, Virginie, élève ses criquets, ce qu'elle les nourrit et la quantité de farine qu'elle peut en tirer. Le réalisateur voulait également utiliser de vrais criquets et des remplaçants physiques au lieu d'effets spéciaux et a demandé des milliers de vrais criquets que le script demandait. On lui aurait dit qu'il pouvait en obtenir un maximum de 6 000 et qu'il devait donc planifier judicieusement la façon dont il a formulé son récit pour les utiliser au mieux. Au fur et à mesure que le film progresse, il insère lentement des aspects de plus en plus fantastiques dans l'histoire, de sorte qu'au moment où le point culminant se produit, le public a l'impression que tout est possible.

En ce qui concerne les réalités du monde réel décrites dans le film, les problèmes rencontrés par les producteurs et les efforts qu'ils doivent déployer pour relever ces défis ont joué un rôle central dans les personnages principaux du film. Virginie et (dans une certaine mesure) Karim sont tous deux troublés par la chute des prix que les acheteurs proposent pour leurs produits. Ce dernier, vigneron, s'inquiète de vendre son stock à bas prix à un gros acheteur puis d'être contraint de vendre son stock à des prix toujours plus bas les années suivantes. Ces dures réalités sont d'autant plus frappantes lorsque l'on voit à quel point ils sont passionnés par leurs produits, le personnage central du film mettant essentiellement en danger la vie de ses enfants dans l'espoir d'augmenter la production de sa ferme acridienne.

Le film pointe également du doigt les pratiques économiques dures qui entraînent un déséquilibre de ces pratiques centrées sur la nature, entraînant de nouvelles techniques grotesques qui ne sont pas naturelles. On pourrait même aller jusqu'à dire que les criquets assoiffés de sang sont une métaphore de pratiques agricoles nocives (comme la croissance de produits OGM) qui transforment les richesses naturelles en aliments nocifs.

Enfin, les aspects surnaturels et thrillers du film ne peuvent être ignorés, et Philippot admet s'être inspiré de classiques comme 'Alien' et 'Jurassic Park', qui ont engendré des monstres emblématiques. Il reconnaît également l'inspiration de « The Shining » de Stanley Kubrick, qui présente également un personnage central qui met sa famille en danger en raison de son obsession pour son travail, un peu comme Virginie. Ici, le réalisateur attire à nouveau l'attention sur le fait que la figure centrale perd simplement le contrôle, mais pas son esprit. La distinction entre s'emballer et devenir folle est clairement faite, Virginie a finalement sauvé la mise en utilisant ses connaissances sur les criquets susceptibles de se noyer.

'The Swarm' est incontestablement un thriller fantastique qui canalise suffisamment d'ingrédients essentiels du genre pour plaire au public à la recherche d'un film époustouflant. Cependant, entre ses points d'intrigue horribles et sinistres se trouve un commentaire social subtil et profond, ainsi qu'un regard empathique sur les relations et l'économie des agriculteurs et des producteurs invisibles des zones rurales.

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