Le documentaire de Netflix « Raël : Le Prophète Alien » rassemble des individus affiliés au mouvement raëlien, allant des membres de longue date à ceux qui l'ont rejoint ces dernières années. Chaque personne raconte son parcours individuel en partageant ses expériences uniques au sein du mouvement, détaillant comment elle y est devenue associée. Le documentaire met également en vedette Dominique Saint-Hilaire, qui s'est manifestée pour donner un aperçu de son implication dans le mouvement raëlien.
Dominique Saint-Hilaire est devenue membre du mouvement raëlien en 1987. Elle se décrit comme une « femme battue » qui cherchait du réconfort au sein du groupe. Son parcours transformateur l’a amenée à visiter Eden, le refuge des Raëliens en France, en 1988. Là, elle a découvert un profond sentiment d’amour encore vivant dans le monde. Dominique a exprimé que son expérience à Eden était sans précédent, ajoutant que l'environnement était libre du poids des normes sociétales et non restreint par les règles conventionnelles. De plus, elle a souligné comment le lieu servait de refuge aux couples appartenant à la communauté LGBTQ+ confrontés à la non-acceptation sociétale dans les années 1980.
Lorsque les accusations de maltraitance sur enfants ont commencé à prendre de l’ampleur en France dans les années 1990, Dominique a déclaré qu’elle « ne voyait pas de quel danger ils parlaient ». Elle raconte qu'au début des années 2000, Raël a créé un « Ordre des Anges », composé de femmes prêtes à accueillir les Elohim dès leur arrivée sur Terre. Les femmes du groupe « Plumes Blanches » étaient censées servir Elohim, Raël et d'autres personnes, alors que les « Plumes Roses » étaient spécialement destinées à Elohim et Raël. Dominique elle-même a participé à un rassemblement connu sous le nom de « réunion des anges ». Elle a déclaré : « Pendant une heure, nous nous sommes échangé des tasses de thé. Nous avons fait une cérémonie du thé, comme le rituel japonais.
Dominique a ajouté : « Je me suis dit : « Dans quoi on s'embarque ? » Qu'est-ce que c'est ? Nous ne sommes pas des geishas. Mais en réalité, nous l’étions. Elle a révélé qu'après avoir lu l'article dans Playboy, sa perception de Raël avait évolué vers une vision de lui comme un maniaque du sexe. À ce stade, elle a conclu que si les Elohim étaient authentiques, elle ne voulait pas les accueillir sur Terre de cette manière. Ne pouvant plus le tolérer, elle prend la décision de quitter le mouvement en 2000. Après en avoir été membre pendant plus de 13 ans et avoir été guide-assistante de niveau 3, elle a partagé publiquement les raisons de son départ, affirmant qu'elle croyait que Raël était un homme égoïste motivé par ses désirs.
Dans une interview, Dominique a courageusement révélé qu'elle avait vu Raël avec des filles âgées de 16, 17 et 18 ans. Même sa propre fille de 18 ans, qui avait rejoint le mouvement, aurait été convoquée par Raël. Se sentant obligée de s'exprimer, Dominique a souligné la nécessité de trouver quelqu'un pour s'attaquer à ces problèmes, car elle estimait que trop peu de personnes le faisaient. En réfléchissant à son expérience, elle a exprimé sa prise de conscience que les sectes peuvent être incroyablement dangereuses, soulignant son sens de la manipulation et les limites de sa capacité à penser de manière indépendante au sein de la dynamique de groupe.
Dominique Saint-Hilaire a partagé avec franchise les raisons de son départ du groupe raëlien dans un témoignage sur le site Internet du mouvement. Selon son récit, au milieu des années 1990, les règles du groupe étaient devenues de plus en plus strictes, les membres étant poussés à vendre davantage de livres et à contribuer financièrement pour soutenir la participation de Raël aux courses automobiles. La controverse entourant le clonage a servi de point de bascule dans son départ, et elle a commencé à identifier des défauts fondamentaux dans les enseignements et les principes adoptés par le groupe.
Certaines informations indiquent que Dominique Saint-Hilaire a fait l'objet de poursuites judiciaires de la part de Raël à la suite de son entrevue. Malgré les contestations judiciaires, elle reste fidèle à son objectif de semer le doute au sein du mouvement raëlien. Depuis, Dominique a choisi de faire profil bas dans sa vie, poursuivant sa dénonciation du groupe religieux.